samedi 16 janvier 2016

Valparai, le 16 janvier

Commençons par les nouvelles qui font la Une en Inde. La cour suprême se penchera sur le droit des femmes entre 10 et 50 ans de visiter le temple de SABARIMALA. Chez nous c’est sûr que nos juges asservis à la charte du grand fendant permettrait à toute femme portant la burqa d’y entrer.

Mais passons aux choses sérieuses, malgré une offensive de plus de 300 points dans les deux premiers matchs, l’Inde s’incline encore à Brisbane. Les Bowlers inexpérimentés seraient responsables, faudra que l’attaque se réveille.

On part vers 9h45 et on fait un premier arrêt au ATM local, chance pour Françoise de pester contre les frais bancaires. On poursuit notre route dans la campagne indienne et vers 11h30 on arrive au site d’une cascade. 


Une bonne marche, mais agréable, on y voit une mère indigne nourrir son jeune rejeton avec une boisson gazeuse, et dans le coin il y a moins de sikhs que dans le cabinet du ti-cu. On croise un régiment montant au front, c’est vrai que le Tamil Nadu est tout proche.


Après les chutes Niagara et d’Iguaçu c’est juste joli. On laisse tomber la visite d’une autre cascade et on entre dans la forêt Vashachal. La conscience écologique des Indiens se développe, avec un contrôle strict des bouteilles de plastique, une interdiction de rouler plus vite que 35 km-heure pour protéger les éléphants qui traversent et une amande pour ceux qui sortent vivants d’une attaque de crocodiles.


Ce chemin étroit ou chaque courbe et chaque rencontre mettent la dextérité de notre chauffeur à l’épreuve ne finit pas de finir, mais enfin, vers 3h45 le paysage change drastiquement, on quitte la forêt et on entre dans les plantations de thé. Puis à 4h00 on atteint la frontière du Tamil Nadu. Isabelle tire sur un douanier, afin de ne pas internationaliser le conflit entre les deux états on nous laisse quand même passer.


On croise un barrage qui est bien humble à côté de celui de Dany Boy, nous ne sommes qu’à 22 km de notre gite. Vers 5h00 on y est presque, 20 minutes dans un chemin atroce au milieu des champs de thé. Même si la caverne semble accueillante, les jaguars nous refusent l’entrée. On repart vers une autre grotte, car pas question de coucher à Valparai, qui est sans doute la ville la plus laide que nous n’ayons jamais vue. Un autre refus d’entrée, comment s’offusquer, pendant des siècles, les chiens et les Indiens n’étaient pas admis partout. Juste retour des choses.


La nuit est tombée, rouler devient périlleux et il faut s’arrêter. Deux piquets avec des barbelés, l’herbe moins piétinée, le bon endroit pour monter une tente en espérant que les éléphants ne changent pas leur habitude et que les léopards dédaigneront la viande blanche mal épicée. Je crève de faim et trouve les restes d’une carcasse de poulet, je commence à divaguer.

Mes trois dames sont en manquent, aucune fumerie d’opium dans le coin, que la vie était belle avant que la majorité de la population soit complètement gelée par l’informatique.




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