jeudi 18 avril 2013

Carthagène, le 18 avril

 
Ne soyez pas inquiets chers petits-enfants, on revient bientôt, dans 7 dodos, et comme nous sommes à l’intérieur des murailles érigées entre 1586 et 1796 aucun pirate Maboule ne peut venir nous attaquer, ces murailles sont indestructibles et furent construites pour résister à toutes les marées d’envahisseurs: anglais, français et pirates. D’ailleurs pourquoi les français ont-ils envoyé une flotte pour piller Carthagène en 1767, avec ces troupes ils auraient facilement pu libérer Québec et Montréal, ils ne savaient donc pas que l’eau vaut plus que l’or.
Car il y avait, et ça depuis bien avant les Espagnols, beaucoup d’or dans le coin, les Indiens Zenues avaient accumulé des richesses inouïes dans leurs tombes creusées sous un arbre, et pour aviser les éventuels pilleurs ils accrochaient de superbes pendentifs en or dans l’arbre.


Même si la ville fut fondée en 1533, ce n’est qu’en 1610 que commencèrent les travaux de la Sainte Commission, et ce n’est qu’en 1776 qu’elle put enfin travailler dans un bâtiment digne de sa tâche colossale. Non on ne s’attaquait pas au fléau de la corruption mais à un vrai problème beaucoup plus grave: la sorcellerie.
Je ne sais pas si ce sont les enquêteurs ou les procureurs du temps qui étaient meilleurs que les nôtres, mais de 1610 à 1821, tous furent reconnus coupables, la réputation d’aucun innocent ne fût salie. Pourtant les questions qu’on posait, ressemblaient beaucoup à celles qu’on pose aujourd’hui au Québec, ici: quels démons étaient à votre mariage, chez nous: au mariage de quels démons êtes-vous allé.

C’est vrai que les méthodes d’interrogation étaient un peu plus directes, mais on ne fabriquait pas preuves, tous finissaient par avouer.

 
Dans ce même musée, exposition sur l’histoire de Carthagène et des  œuvres de Pedro Ruiz, superbe cette Vision del Oro.

http://www.lfbogota.com/IMG/pdf/Artiste-Pedro-Ruiz.pdf


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