mercredi 27 mars 2024

Belgrano, le 27 mars


Retour à Belgrano pour visiter le musée Enrique Laretta. Si vous voulez lire un bon roman sur l’ancienne Espagne, pourquoi pas « La gloire de Don Ramiro ». C’est l’œuvre la plus connue de cet auteur argentin qui accumula une remarquable collection d’art espagnol du Moyen Âge au XXe. Des retables, des statues gothiques, du mobilier en bois précieux, etc.

Retable de 1503

Ce manoir néocolonial de 1886 était un petit cadeau de la mère de sa femme. Il s’en servit comme maison d’été et y recevait tout le gratin artistique de Buenos Aires au début du XXe.

Contenant du moyen-âge pour les musulmans, l'église catholique, sous prétexte que l'eau ramollit la peau, dilate les pores favorisant ainsi les maladies, fait fermer les bains publics.

Le jardin andalousien adjacent au musée est inspiré de l’Alhambra de Grenade.

 

Si tout dans cette demeure rappelle la misère des riches, le quartier environnant est du même acabit.

Église près du collège privé fermée aux visiteurs depuis la pandémie

Pour notre part, on continue d’investir dans la chaine de restaurants Croque-Madame.

lundi 25 mars 2024

Buenos Aires, le 26 mars

Rien de spécial, sauf un p’tit café au Croque Madame du Circulo Militar dans le patio du Palacio Paz.

Que se passe-t-il ici pendant les premiers jours de la Semana Santa, la préparation de quatre jours de congé, c'est-à-dire jeudi et vendredi saint et en plus, lundi et mardi de Pâques.

On commence à entendre le son de la «chainsaw» du président Milei. Mise à pied de 70 000 fonctionnaires et suppression de milliers de coopératives.

Le centre culturel Kirchner (ancien bureau de poste) changera de nom. Il est évident que ce geste aura un impact majeur sur l’économie argentine.

La Seleccion (football) a gagné ses deux matchs hors-concours préparatoires à la Copa América. Premier adversaire, le Canada le 20 juin. Devinez pour qui je prends.

L’épidémie de dengue frappe l’Argentine, ce serait un génocide préparé par le gouvernement Milei, c’est ce que l'on lit sur un graffitis dans le métro, imaginez les réseaux sociaux. 


Dans le métro

Palermo, le 25 mars

Retour à Palermo Soho, atmosphère bien différente un lundi après -midi versus un samedi soir.

Un resto très cher de Palermo

Photos

dimanche 24 mars 2024

Buenos Aires, 24 de marzo


En Argentine, aujourd’hui on se souvient du coup d’état militaire survenu le 24 mars 1976. 

En se dirigeant vers la plaza de Mayo, on voit beaucoup de monde en revenir, plus on avance, plus la foule est dense et on ne pourra jamais s’y rendre.

Le rassemblement près de la Casa Rosada n’est qu’un des nombreux qui se tenaient dans la capitale et dans le pays.





On bifurque donc vers Puerto Madero pour un autre repas gastronomique, cette fois-ci au Central Market

La différence d’atmosphère entre les alentours de la plaza de Mayo et celle de l’autre côté des digues est frappante. Il y aurait-il en Argentine, comme au Canada, deux solitudes?

Ici, ils parlent tous la même langue, mais économiquement et socialement, les deux solitudes sont bien visibles.

Se souvenir du coup d’état, c’est aussi se souvenir des victimes de la répression militaire, officiellement 30 000. Mais ce nombre est mis en doute par le gouvernement actuel, certainement moins critique envers le gouvernement militaire que le précédent.

Ce n’est pas à nous d’écrire l’histoire de l’Argentine, mais on se rend bien compte que les blessures de cette époque sont encore loin d'être guéries.




L'Argentine, c'est aussi ça

Photos

samedi 23 mars 2024

Buenos Aires, le 23 mars

Quand on se promène dans les rues, on ne cesse de croiser des restaurants, des cafés, des terrasses remplies de monde. Ici, manger semble être le loisir préféré. Alors comme nous sommes à Buenos Aires, on fait comme les «portenos».

Depuis notre premier séjour à Buenos Aires, on fréquente la «Grandes Carnicerias de la Plata». On y invite nos amis. Impossible de peu manger ici, les portions sont toujours gargantuesques. C’est un festin de viande rouge, Obélix serait comblé. On termine notre repas au café La Poesia. C’est un plaisir de faire découvrir Buenos Aires à des Argentins.

On se rend ensuite visiter le quartier de Palermo Soho. Ce quartier est un des principaux centres commerciaux de la ville; pour des vêtements griffés à prix réduit, c’est ici que les portenos viennent.


Diverses communautés d’immigrants y vivent. La présence des arméniens est bien visible.

Église Arménienne

Ce sera une belle marche dans ce quartier typique, où se succèdent aussi restaurants, boutiques et B&B de luxe. Naturellement, on s’arrête pour un dernier « café y postre ».

Buenos Aires, le 22 mars


Le Circulo Militar, ex Palacio Paz, est un bâtiment représentatif du style académique français. C’est un magnat de la presse argentine, fondateur de La Prensa qui le fit bâtir vers 1890 en face du Parc San Martin. Mais il décéda avant que sa famille puisse s’y installer de 1914 à 1938.

Il fut alors acheté par une association civile mutuelle d’officiers de l’armée argentine pour servir de club social. Il est aujourd’hui un club militaire et un musée d’armes.

Une section de son aile et le patio extérieur sont maintenant occupés par un des restaurants de la chaine Croque Madame. C’est là que nous décidons d’aller dîner.


Le repas s’achève quand on entame une conversation avec un couple d'Argentins à la table voisine. Ce sont des gens férus d’histoire et toute l’histoire d'Argentine se déroule, avec un accent sur le Congresso de Tucuman (élément clé de l’indépendance argentine) et la période de la dictature militaire. Comme bien d’autres, ils ont dû vivre entre l’arbre et l’écorce au cours de cette période. Avec des amis victimes des deux côtés, ils la ressentent encore dans leurs corps.

Un des murs du patio extérieur est orné de plaques rendant hommage aux victimes militaires des trop nombreux conflits qui ont touché ce pays.

Plus de photos